Du 13 au 22 mai 2010

Nous voilà donc en Australie, pays continent où les fêtards avides de party côtoient les Aborigènes, peuples aux coutumes et traditions ancestrales (il y avait plus de 250 peuples avant l’arrivée des colons, chacun ayant sa propre langue). Au programme pour nous, la moitié Est du pays.
Notre première halte se fera à Melbourne. La ville nous a beaucoup plu. D’entrée, le contraste avec les villes néo-zélandaises se fait sentir. Dans la rue, beaucoup de monde, les gens sortent le soir. La ville vit. Ça fait un bien fou de voir des petits restaurants sympas, des rues animées et quelques bâtisses anciennes. Des le premier soir en fin de promenade, nous ferons connaissance avec le centre névralgique de la ville, Confederation Square. Sur la place, plusieurs bâtiments, à l’architecture osée et aux lignes surprenantes, abritent un centre culturel. Le projet qui avait fait couler beaucoup d’encre se révèle être (selon nous) une réussite tant la ville semble s’organiser autour de cette place. Plus que ca, Confederation Square est devenu, a l’instar de l’Opera de Sydney, le symbole de la ville.





Melbourne, c’est aussi de grands jardins luxuriants, des petits quartiers italiens ou hippies ou viennent pavoiser les bobos et les jeunes avant-gardistes. C’est encore les bords de la Yarra River ou les terrasses de restaurants posh (chics) se succèdent.
Durant notre visite avait lieu un festival asiatique, le Bouddha’s day, comme une piqure de rappel de nos cinq mois passés en Asie. Au programme, danses, musique et nourriture exotique. Sous un grand soleil, nous avons apprécié les différentes spectacles.

Et puis, comme cela faisait longtemps que nous n’avions pas eu de rapport direct avec notre cher sud-ouest, nous avons fait la connaissance d’un cousin de François (un ami à nous) originaire de Duras. Installé à Melbourne avec sa femme, il nous racontera autours d’un verre dans un bar branchouille comment la ville est aussi agréable à vivre qu’à visiter.
Il a été dur de quitter Melbourne. Pendant quatre jours, nous avons tout juste eu le temps d’en profiter. Nous serions bien restés un peu plus pour explorer plus en profondeur la scène culturelle mais un long programme nous attend en Australie.

C’est donc sans plus attendre que nous avons loué une voiture pour emprunter la Great Ocean Road, tronçon de route qui permet de rejoindre Melbourne à Adelaïde. Mythique, magnifique, magique. Les gens ne tarissent pas d’éloges sur la beauté de la cote, qu’on peut longer sur prêt de 250 kilomètres. A bord de notre petite Hyundai Getz, nous avons donc découvert des plages et criques superbes, des koalas, des phares et des falaises. Point d’orgue de tout road trip sur la fameuse Great Ocean Road, les Douze Apôtres nous ont révélé leur beauté. Formations rocheuses plantées dans l’eau, la vue sur les rochers est superbe. Cela n’est pourtant pas la partie que nous avons préférée, peut-être est ce lié aux nombreux autres touristes qui envahissent les lieux. Nous avons ainsi d’avantage apprécié d’autres points de vue sur les falaises, d’une couleur entre le jaune et l’ocre, ou le temps aurait agi comme un sculpteur bien inspiré.









Après avoir longé la côte, deux options se présentaient à nous. Soit nous continuions de longer la mer avant de remonter vers Adélaïde, soit nous prenions la direction des Grampians, un parc national riche en paysages et culture aborigène. En manque de marche en pleine nature, nous avons donc pris la direction des Grampians. Avant de partir en balade, nous en avons appris un peu plus sur la culture aborigène de la région Victoria dans le centre culturel de Brambuk, très instructif sur les coutumes de vie ancestrales des tribus locales mais aussi sur le mauvais traitement (pour ne pas dire quasi-extermination) que leur ont infligé les colons. Sous un grand soleil bien chaud, nous avons ensuite passé l’après-midi à nous promener au milieu d’une nature sauvage et vraiment agréable.




La fin de journée nous verra faire les 500 kilomètres qui nous séparaient d’Adélaïde pour atterrir dans un backpacker pourri, ou la nuit ne sera qu’une succession de ronflements, bruits d’ordinateurs et de poubelle qu’on sort dehors a trois heures du matin.

Bien inspirés, nous avons trouvé le lendemain une petite auberge de jeunesse très sympathique, avec notamment une grande cuisine bien équipée où nous avons pu cuisiner de bons petits plats (d’excellentes lasagnes). Si Adélaïde n’a pas le cachet ni l’aura de Melbourne, elle n’en reste pas moins une ville agréable pour passer quelques jours. Guidés par Tian, un jeune homme chinois rencontré en Nouvelle-Zélande, nous arpenterons la ville, assez vivante et culturelle (avec notamment un beau musée sur la culture aborigène et quelques sculptures intéressantes de Rodin). Adélaïde étant également située non loin de la mer, une demi-heure de tram nous a suffi pour aller apprécier un joli coucher de soleil sur la plage.

Durant notre première soirée en ville, nous avons pu gouter à la vie sur un campus universitaire australien. Après avoir dîné chez Tian, nous sommes ensuite allés assister à un concert organisé par les résidents de la cité universitaire (qui n’a rien à voir avec les cités U françaises). Pour notre deuxième soirée, nous renouerons avec la cuisine chinoise dans le Chinatown local. Sous les conseils de Tian, nous nous sommes régalés avec le canard à la pékinoise et deux plats complémentaires, bien servis et très goûteux. Notre rencontre avec Tian fut donc vraiment agréable. Garçon sensible et curieusement ouvert à tout, il nous a véritablement permis de découvrir les coins sympas d’Adélaïde.

Dans le prochain article, nous montons à bord du célèbre Ghan pour rejoindre Alice Springs et explorer pendant trois jours le Centre Rouge de l’Australie et son mythique Uluru.