Du 22 au 28 juillet 2010

– Les aventuriers : Magali, Harry, Gilles et Hannah (tous très motivés)
– Le chauffeur du 4×4 : Arturo (très professionnel)
– La cuisinière : Marta (aux petits soins avec nous)
– Le fond sonore : musique péruvienne et bolivienne en boucle (on finit par s’habituer…ou pas)
– Au programme : 5 jours dans le Sud Lipez et le Salar de Uyuni en Bolivie

Après avoir traversé la frontière à Villazon et pris le train jusqu’à la petite ville de Tupiza (en trois heures), il nous fallait trouver une agence sérieuse pour notre expédition dans le Sud Lipez et le Salar de Uyuni, ce sera Grano de Oro (que nous recommandons). Nous avons fait le choix de partir deTupiza (3000m d’altitude) parce que la majorité des touristes qui visite le Salar commence le périple à Uyuni (Bolivie) ou San Pedro de Atacama (Chili) où les agences de tourisme poussent comme des champignons et il est donc plus difficile d’en trouver une sérieuse. Nous avons aussi fait le choix de prolonger notre expédition d’une journée pour tenter l’ascension d’un volcan qui se trouve au bord du Salar (qui était une ancienne mer il y a des millions d’années).

Nous sommes donc partis un beau samedi matin à 8 heures : les jerricanes d’essence, la bouteille de gaz (pour cuisiner dans les refuges) et les sacs à dos chargés sur le toit du 4×4 et les provisions de nourriture dans le coffre. Une semaine avant, il y a avait eu une violente tempête (de sable) dans le Sud Lipez et le Salar, obligeant les chauffeurs à changer d’itinéraire. Très vite, nous avons rejoint l’Altiplano qui culmine à 4000m d’altitude, nous n’avions jamais été aussi haut de notre vie. En chemin, nous avons traversé El Sillar (la vallée des pierres) dont les roches malléables et rouges ont été formées par le vent et la pluie, c’était très beau et surprenant. Une fois sur l’Altiplano, le paysage change radicalement et laisse place à des plaines où broutent des lamas et des vigognes et où les cours d’eau sont gelés : il fait doux en journée (mais le vent souffle très fort) et les températures avoisinent les -10 à -20 la nuit. Pendant cette première journée, nous avons beaucoup roulé (jusqu’à 17h) avec une petite pause pour le repas du midi (un beau buffet disposé dans le coffre du 4×4) et quelques arrêts pour prendre des photos. Nous avons vu des paysages différents: roches rouges, plaines, volcan (le volcan Uturuncu, 6008m d’altitude), lagunes et le désert où le vent ne cesse de souffler et la végétation se fait rare. Une fois installés dans notre chambre basique (4 lits, 3 couvertures par lit et pas de chauffage), nous avons passé un petit moment à jouer aux cartes avant que Marta nous serve un festin…. Mais ces doux moments ne dureront pas puisque nous avons tous été pris par le mal d’altitude au même moment et le reste de la soirée s’avérera plus que pénible (maux de tête, difficultés pour respirer et vomissements), nous finirons par nous endormir vers 3 heures du matin.

Deuxième jour: réveil difficile et dans la fraicheur puis direction la fameuse Laguna Verde et le volcan Licancabur (5950m) qui la domine. La lagune était très belle mais il y avait beaucoup de vent et Gilles ne se sentait pas très bien (toujours le mal d’altitude) donc nous n’avons pas apprécié l’endroit à sa juste valeur. En route nous avons longé le désert de Dali, dont les formations rocheuses rappellent ses peintures. Après un bain chaud dans des eaux thermales, nous avons roulé jusqu’aux geysers (4850m d’altitude !!) où nous nous sommes promenés puis nous avons poursuivi l’ascension jusqu’à 5000m d’altitude (tout le monde se sentait bien, ouf ! D’après Arturo, certaines personnes qui réagissent mal voient leurs ongles tomber d’un coup…on y croit ou pas). Puis nous sommes descendus en direction de la Laguna Colorada qui n’était pas vraiment rouge à cause de la tempête de la semaine précédente mais qui arborait une couleur tout à fait intéressante. Comme la veille, nous nous sommes installés dans notre auberge basique, parties de cartes et de Uno endiablées et repas copieux. Il faisait très froid dans la chambre (toujours pas de chauffage) mais on a bien dormi, à 4300m d’altitude !

Lever 6 heures du matin en ce troisième jour et pancakes au petit-déj (merci Marta). Départ à 7 heures à – (moins) 18 degrés….. Arturo nous a dit de nous emmitoufler dans nos sacs de couchage, ce que nous nous sommes empressés de faire. Nous avons vite atteint le fameux Arbre de Pierre qui était assez impressionnant mais il faisait tellement froid que Magali et Hannah ont vite regagné la voiture et leur sac de couchage pendant qu’Harry et Gilles prenaient les photos. Nous avons ensuite roulé le long de cinq lagunes où nous avons vu des flamands roses. Quelques kilomètres plus loin et après avoir roulé sur une piste particulièrement caillouteuse (on n’a pas réussi à s’habituer, même au troisième jour de l’expédition), nous nous sommes retrouvés dans une espèce de paysage lunaire ou nous avons passé un bon moment à prendre des photos et pique-niqué sur les rochers. Nous avons ensuite roulé en début d’après-midi pour être sûr de trouver une chambre dans un hôtel de sel qui se trouve au bord du Salar (les hôtels de sel étant maintenant interdits dans le Salar-même). En route, nous avons traversé un premier petit salar et avons vu nos premières illusions d’optique, l’excitation commençait à monter ! La chambre était douillette et belle et bien sûr tout dans l’hôtel était en sel : le sol était rempli de sel, le lit était fait de sel ainsi que la table de chevet, la table à manger, les tabourets et les murs (briques de sel). Et pour la première fois en trois jours, nous avons pu prendre une douche chaude, quel confort !

Grâce matinée en ce quatrième jour : lever à 7h30 dans la douceur (les briques de sel isolent bien apparemment) et dans une belle lumière matinale. Nous sommes partis visiter des grottes qui datent de la civilisation pré-inca (avant 1200) où les gens se sont laissé mourir pour une raison qui nous a échappée (on nous a raconté le mythe mais nous n’avons pas eu d’explication scientifique) et cela a eu lieu partout dans la région à la même époque. C’était intéressant mais un peu morbide (certains squelettes avaient encore leurs vêtements et leurs cheveux). Puis nous avons enfin atteint le Salar de Uyuni (12500 km2) sur lequel nous avons roulé jusqu’à l’ile d’Incahuasi qui est pleine de cactus (centenaires pour la plupart). Nous avons passé l’après-midi à prendre des photos (pas si facile que ça) et voici le résultat (dur dur de faire la sélection de photos !) ci-dessous. En fin d’après-midi, nous avons regardé le soleil se coucher sur le Salar et nous avons rejoint notre auberge (basique).

Cinquième et dernier jour : lever à 5h15 pour faire une partie de l’ascension du volcan Tunupa (5435m). C’était assez dur de monter : le souffle se fait plus que court à 4000m d’altitude mais cela en valait la peine ! Nous sommes montés jusqu’au deuxième mirador seulement (mais c’était déjà pas mal !) d’où nous avons admiré l’immensité du Salar et la beauté du cratère derrière nous. La dernière partie s’est faite en courant pour Harry et Gilles pour ne pas rater le lever du soleil. A l’arrivée, le moment était magique, la douce lumière se reflétant sur la blancheur du sel et sur la végétation du volcan. Nous étions tous très contents d’avoir réussi à monter si haut. Après une nouvelle séance photo, nous avons regagné le village et avons traversé le Salar en direction de la ville d’Uyuni où nous sommes arrivés sur les coups de midi. Cette ville ne présente absolument aucun intérêt (rien à voir avec Tupiza) et nous avons eu la chance de prendre un bus pour Potosi qui partait dans le quart d’heure suivant (nous pensions devoir passer la soirée à Uyuni), des au-revoirs précipités avec Arturo et Marta se sont donc imposés. Nous avions l’estomac vide (depuis 5 heures du mat !) mais nous étions très contents d’être dans ce (vieux) bus, entourés de Boliviens qui mangeaient des feuilles de coca, des images de ces cinq derniers jours plein la tête (et nous pensions déjà aux 4 gigas de photos à trier pour l’article du blog). Six heures plus tard, nous étions à Potosi, le paysage en route est un des plus beaux que nous ayons vu durant notre tour du monde. Nous avons vite fait de trouver une auberge puis nous nous attablions autour de deux pizzas, fatigués, affamés mais tellement heureux !

PS : la suite de cette aventure salée-Sucr(é)e d’ici lundi….

Du 16 au 21 juillet 2010

Buenos Aires

C’est donc après avoir rechargé les accus à Ushuaia que nous prenions la direction de Buenos Aires pour deux jours seulement (nous reviendrons avant notre grand départ pour la France). Bien installés dans le centre-ville, nous avons déambulé dans les rues et profité de l’architecture coloniale de la ville tout en goutant aux spécialités locales dans des petits restos typiques. Nous avons également particulièrement aimé les quartiers de Palermo et de La Ricoletta, très vivants et intéressants culturellement. Nous attendons avec impatience notre retour dans la capitale argentine pour visiter la Boca (Maradona) et le quartier de San Telmo (le tango) mais également pour remanger ces fameux bife angosto, caractéristique de la culture culinaire du pays (et aussi aller à Tio Casa, dédicace à Greg).

Salta et sa région

Deux heures d’avion et nous voila à Salta, très belle ville située dans les Andes à 1000 mètres d’altitude. A notre arrivée, il neigeait alors que nous pensions enfin retrouver un peu de douceur ! Il avait beaucoup neigé les jours précédents, fait rarissime dans le coin, ce qui était à la une des infos nationales. La région autour de Salta est réputée pour la beauté de ses paysages. Au Nord, la Quebrada d’Humahuaca, au Sud la Quebrada de las Conchas. Nous visiterons le Sud au retour de notre séjour en Bolivie. Nous avons donc décidé de commencer par la région au Nord de Salta en chemin vers la Bolivie (et plus précisément vers la petite ville bolivienne de Tupiza, point de départ de notre voyage dans le Sud Lipez et le Salar de Uyuni). Avant de reprendre la route, nous avons passé deux journées tranquilles à Salta, à se promener parmi ses bâtisses colorées à l’architecture coloniale. Nous avons également retrouvé Harry et Magali que nous avions rencontrés en Nouvelle-Zélande et avec qui nous avions assisté à un match de rugby à Dunedin. Ces retrouvailles, un peu par hasard, seront des plus agréables. Nous passerons deux soirées à déguster d’excellents lomos de bœuf (même Hannah !) au Rey Del Bife et à partager des souvenirs de voyage.

Après cette nouvelle escale, direction le Nord et la petite ville de Tilcara (4000 habitants) qui se situe à 2465 mètres d’altitude : nous commencions notre ascension vers l’Altiplano (en Bolivie). Pour la première fois en Amérique du Sud, nous nous sommes retrouvés au milieu de nombreux touristes (dont beaucoup de Français) ce qui ne nous a pas vraiment réjoui. C’est aussi à Tilcara que nous retrouvions un peu de douceur depuis l’Australie (25 degrés environ). Nous étions là pour visiter un ancien village inca, très bien restauré et situé au milieu de montagnes incroyables. Le petit marché local du soir ne gâchera rien de même que l’excellent restaurant trouvé un peu par hasard où Gilles mangera un excellent Locro (plat traditionnel de cette région qui se rapproche de notre cassoulet).

Le lendemain, direction Humahuaca à 3000 mètres d’altitude (8000 habitants). En chemin, nous avons franchi le tropique du Capricorne et avons vu des canyons rouge, vert et rose, magnifiques ! Nous y avons trouvé encore plus de touristes que la veille (toujours beaucoup de Français mais aussi des Argentins puisque ce sont les vacances scolaires ici). Pour le moment pas de mal d’altitude mais le souffle se fait plus court. C’est sous un grand soleil que nous avons parcouru les petites rues de la ville et que nous avons découvert l’artisanat local (tissus, vêtements en laine de lama ou alpaga et poteries). Le soir-même, Magali et Harry nous rejoignaient afin de partir dès le lendemain pour la Bolivie.

Du 9 au 15 juillet 2010

Départ à 3 heures du matin d’El Calafate et changement de bus à Rio Gallegos cinq heures plus tard. Nous avons quitté l’Argentine (premier poste de frontière) et sommes retournés au Chili(deuxième poste de frontière) pour rejoindre Punta Delgada ou nous avons traversé le détroit de Magellan en bac sous un grand soleil et dans une mer calme. Une fois sur la Terre de Feu, nous avons roulé jusqu’au poste de frontière suivant pour quitter le Chili et retrouver l’Argentine (quatrième poste de frontière et quatrième tampon dans le passeport de la journée !). Les paysages sur la Terre de Feu étaient désertiques mais la Cordillère des Andes était toujours présente. Enfin, nous sommes arrivés à Ushuaia vers 20h45, au bout du monde après 16 heures de voyage. Le fameux vent d’hiver glacial (qui soufflait très fort sur le continent avant de rejoindre la Terre de Feu) n’était pas au rendez-vous ! Le lendemain matin, nous partions, sous un grand soleil, à la découverte du parc national de la Terre de Feu. Nous nous sommes régalés à nous promener dans la nature avec de la neige partout, quelques renards, des lagunes glacées et des lacs.

Le soir-même, nous nous faisions un petit resto avec un couple d’Hollandais et un Américain rencontrés dans notre auberge. Au menu pour Gilles un King Crab de deux kilos, choisi dans l’aquarium et ébouillanté devant ses yeux. Pour Hannah, ce sera une belle pièce de bœuf (oui, oui) bien cuisinée avec son petit gratin dauphinois. L’addition sera un peu corsée mais quel régal !

Nous passerons les deux jours suivant à nous reposer et nous balader dans la ville.

Le dernier jour, sous un grand ciel bleu, nous ferons la célèbre promenade en bateau sur le canal de Beagle. Nous n’avions pas vraiment prévu de partir mais le beau temps et le calme de l’eau (assez rare dans le coin) nous ont convaincus. Nous garderons des images plein la tête de la baie d’Ushuaia, du coucher de soleil sur les montagnes et bien évidemment du phare du bout du monde, l’Eclaireur, tout petit mais très agréable à regarder. On aura touché l’Antarctique de près (à 5000 km tout de même) et après un retard de 13 heures (les pilotes de LAN faisaient grève !), nous quittions ce bout de terre avec un pincement au cœur.


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