Autour du monde

Ayant bien profité de la vie a Shanghai, nous avons décidé d’accélérer un petit peu le rythme….

Première étape: Suzhou et ses magnifiques jardins classés par l’UNESCO.
Suzhou est une des villes les plus touristiques de Chine (Marco Polo est même passé par la!): célèbre pour ses canaux et jardins, elle est en aussi la capitale de la soie.
Nous avons visité trois jardins (sur les neuf que compte Suzhou) et malgré la saison il y avait beaucoup a voir. Chacun avait ses spécificités. Le premier, Zhuozheng Yuan (Jardin du Modeste Adminstrateur), est composé d’iles, de pavillons et de ponts. Le jardin à la chinoise est en fait une véritable forme d’art, pas seulement un lieu où il fait bon se promener: le jardinier se sert de différents éléments (eau, rochers, arbres, bâtiments et espaces verts) pour créer une certaine harmonie. Le second, Shizi Lin (Bosquet du Lion) était beaucoup plus petit et le promeneur se perd dans un labyrinthe de rochers. Le troisième, notre préféré, Wangshi Yuan (Jardin du Maitre des Filets de Pêche), est construit autour d’un lac et de petites iles. L’harmonie et le calme étaient parfois gâchés par des guides touristiques chinois qui se servent d’un micro pour parler a leur groupe (composé de cinq ou six personnes seulement!), on a trouvé ca un peu bizarre… et dommage.

Seconde étape: Hangzhou un 1er janvier 2010
Ancienne capitale impériale, Hangzhou est une autre ville très touristique…. Marco Polo a egalement visité cette ville au 13eme siècle et l’a décrite comme la ville la plus belle au monde. Au 21eme siècle, un 1er janvier 2010, on a cru que la Chine entière s’était donnée rendez-vous pour se promener autour du fameux lac: les Chinois étaient apparemment aussi en vacances en ce début d’année. Dans l’après-midi, on s’est rendu a la colline de Fellai ou se trouvent des centaines de sculptures du bouddha dans la roche et un des plus grands complexes de temples en Chine. En se promenant de temple en temple, on s’est enfin senti dépaysé: l’atmosphère qui y régnait en cette fin de journée était mystique et magique a la fois.

Troisième étape: l’ascension du mont Huangshan
Départ a 6h30 pour passer la journée dans les célèbres montagnes jaunes, connues par les poètes et peintres comme une source d’inspiration inépuisable et par les autres comme un site magnifique inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce serait même l’ambition de tout Chinois que de faire l’ascension de Huangshan au moins une fois dans sa vie.
Après une petite heure de bus qui nous mène au pied la montagne, l’ascension commence par un court trajet en téléphérique. A la sortie de celui-ci, la vue est déjà magnifique. D’imposants pics nous entourent alors qu’une mer de nuage est visible au loin. Pour en voir plus, il faut monter des milliers de marches. La première partie de la balade est incroyable. Les nombreuses plateformes permettent d’observer les pics aux alentours (les plus hauts culminent a 1800m d’altitude), souvent nommés de façon poétique (le « Singe regardant la mer », les « Immortels jouant aux échecs », le « Rhinocéros contemplant la lune », le « Coq d’or chantant devant la porte du Ciel », le « Paon s’ébattant parmi les fleurs de lotus »). Seule la présence des nombreux (et ô combien bruyants) touristes chinois vient perturber la sérénité de l’endroit. C’est un peu dommage. Il y a aussi quelques hôtels uniquement accessibles a pied: on a croisé de nombreux porteurs au physique frêle transportant matériaux de construction, linge et autre marchandise sur leur dos.

Après une heure de marche, nous réussissons à semer la foule et nous retrouvons sur les hauteurs du majestueux Grand Canyon et de ses gouffres impressionnants. Seuls sur le site, nous nous sommes sentis tellement privilégiés de pouvoir contempler un tel spectacle.



Quelques centaines de marches plus loin, nous admirons le rocher du « Pinceau fleuri du rêve », qui est un des sites les plus connus de Huangshan. Une énorme roche de 12m semble avoir été posée sur la montagne et surplombe la vallée de façon vertigineuse.

Le reste de la balade pour rejoindre le téléphérique n’a pas été de tout repos. Après avoir atteint le point culminant à 1840m, nous devions encore descendre et remonter des milliers de marches, au milieu de rochers énormes. Le paysage là encore fut grandiose mais la fatigue dans les jambes commençait à avoir raison de notre plaisir.
Après un retour un peu chaotique, nous regagnions notre hôtel épuisés mais tellement heureux d’avoir réaliser ce que des millions de Chinois rêvent de faire…