22 janvier, 2010Goodbye China…

Nous avons passé plus d’un mois en Chine et le temps a filé à une vitesse incroyable! Après nos déboires indiens, nous avons enfin pu trouver un équilibre dans notre façon de voyager. Nous aurions certainement pu visiter un plus grand nombre de villes (par exemple, nous avons exclu Xi’an et la province du Yunnan de notre programme) mais nous avons préféré privilégier les facteurs santé et repos. Ainsi, nous avons choisi de profiter plus longuement de Pékin et Shanghai.
Que retiendrons-nous de notre séjour en Chine?
Un mélange subtil de modernité et de tradition même si le pays est en train de changer à une vitesse impressionnante et surement difficile à mesurer: dans toutes les villes que nous avons visitées – et même celles que nous avons juste aperçues depuis le train – il y avait d’immenses chantiers (principalement des tours en construction et de vieux quartiers rasés). Pékin est tout a fait représentative de ce que la Chine est en train de vivre. Mais que restera-t-il de la Chine traditionnelle et de ses valeurs dans quelques années?
Concernant les transports, nous avions choisi de ne pas prendre l’avion pour notre traversée de la Chine. Les trains chinois étant rapides et vraiment confortables, même en seconde classe, les longs déplacements ont été moins contraignants et fatiguants que nous ne l’aurions pensé. Ce fut donc un choix judicieux d’autant plus que, comme souvent, les rencontres et les scènes de vie dans les wagons sont autant de voyages dans le voyage. A bord, côté nourriture, ce n’était pas triste. Les Chinois, comme les Indiens, apportent des provisions tout à fait impressionnantes, la viande séchée et les soupes déshydratées étant leurs mets préférés. Malgré la barrière linguistique, nous avons également pu nous déplacer en bus local à de nombreuses reprises et sans aucune difficulté (enfin presque).
Par ailleurs, nous avons été surpris par la qualité des hôtels et la gentillesse des réceptionnistes qui ont souvent participé à la préparation de nos déplacements, en nous écrivant en signes chinois le nom de nos destinations. Cette aide fut vraiment indispensable.
Pour finir, nous avons vu des villes et des sites que nous n’oublierons jamais: la Grande Muraille, la Cite Interdite, le mont Huangshan, la rivière Li, Shanghai… Ces endroits grandioses nous ont procuré des émotions intenses.
Vous l’aurez compris, notre bilan de la Chine est ultra positif. Mais le pays est si vaste et a tellement à offrir que, sans aucun doute, nous devrons y retourner.

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15 janvier, 2010La majestueuse rivière Li

De retour de notre expédition à Dazhai, il nous restait encore une petite balade en bateau à faire avant de nous diriger vers le Vietnam. Avant cela, nous avons passé une journée dans l’agréable ville de Guilin, souvent zappée par les touristes se rendant directement à Yangshuo.
Bien souvent considérée comme un des plus beaux paysages de Chine, nous attendions la descente de la rivière Li avec impatience. Nous ne sommes pas à la meilleure saison puisque le niveau de la rivière est bas et ne permet pas de faire la descente habituelle mais deux options s’offraient toutefois à nous pour explorer le site. Soit le gros bateau plein de touristes soit le Bamboo boat, un espèce de radeau – construit en bambou par le passé – où nous serions seuls à bord. Comme souvent dans ce voyage, nous avons choisi la solution la moins facile (pas mal de bus avant et après avoir embarqué) mais qui devait nous assurer une tranquillité absolue.
Après avoir rencontré notre chauffeur, nous embarquions comme prévu dans le petit rafiot alors qu’on nous offrait une petite couverture, bienvenue par ce temps un tantinet frisquet. Confortablement installés et emmitouflés sous la couverture, la descente fut à la hauteur de nos espérances. Pendant quasiment deux heures s’enchainaient sous nos yeux ébahis les divers pains de sucre, aux formes incroyables. Le brouillard présent ce jour-là ne gênait en rien la balade. Au contraire, il mettait en relief les contours des rochers et apportait une dimension mystique. Nous avons croisé quelques bateaux touristiques mais n’avons absolument pas été dérangés. L’endroit dégage décidément une sérénité peu commune.
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Après la descente, direction Yangshuo, ville magnifique mais très touristique, situé au milieu des montagnes karstiques, caractéristiques de la région. Si la ville en elle-même est fort sympathique, elle est surtout le point de départ de nombreuses ballades à vélo menant à des petits villages reculés, situés dans des paysages époustouflants. Pour nous, cela restera une petite déception. Le premier jour, les nombreuses averses nous ont obligés à rester en ville. Le deuxième jour, le temps s’est un peu arrangé. Nous en avons profité pour louer un petit scooter électrique qui devait nous permettre de visiter les environs. Nous avons pu faire quelques kilomètres et admirer les rizières et les pains de sucre mais devant l’état pitoyable des routes et la faiblesse de la batterie du scooter nous avons décidé de rentrer à Yangshuo, un peu frustrés de n’avoir pu atteindre les nombreux petits villages.

PS: un deuxième album photo sur la chine est dispo dans la rubrique pictures

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Après avoir parcouru 1300 km depuis le Mont Huangshan, nous voila à Dazhai dans la province de Guangzi, un village où vivent des membres de la minorité Yao. A peine arrivés, notre voyage dans le temps peut commencer. Nous sommes les seuls touristes et trouvons une chambre chez l’habitant assez facilement. La maison est grande ouverte sur la rue et a l’intérieur, quatre femmes cousent autour d’un petit feu.
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Nous montons à la chambre et comprenons assez rapidement que les deux couvertures sur le lit feront aussi office de chauffage: il y fait un froid glacial mais l’odeur du bois adoucit la pièce. Les femmes nous invitent à venir nous réchauffer autour du feu et nous commençons à échanger quelques paroles: elles nous demandent dans un anglais approximatif à quel peuple nous appartenons… beaucoup de sourires sont échangés. Très vite, elles nous entourent gentiment d’une couverture et d’une écharpe mais le retour vers la réalité est assez brutal: elles nous demandent si nous souhaiterions les acheter. Pas dupes, nous nous y attendions. Nous ne le prenons pas mal, après tout, les Yaos vivent du tourisme, même si nous sommes évidemment déçus. Nous refusons poliment et partons nous promener dans le village ou le voyage dans le passé continue. Ici, chaque maison possède une étable. Il n’y a pas de voitures, le transport des marchandises se fait à dos de cheval dans les ruelles escarpées.
Retour chez nos hôtes ou nous commandons a manger. Bien installés a table (le service est en général très rapide en Chine) dans un froid glacial, nous regardons notre hôtesse sortir de la pièce et revenir avec notre repas: le poulet qu’elle vient de tuer et qu’elle commence a plumer. Une heure après, nous voila autour d’un bon feu en train de déguster un des meilleurs repas que nous avons pris jusqu’à présent: le poulet a cuit dans un bambou au feu de bois…Juste avant le repas et juste après avoir fini, nous continuons à être sollicités pour acheter des écharpes, des bijoux,…. Notre réflexion sur les effets pervers du tourisme s’intensifie depuis le début de notre voyage: en Inde, nous trouvions les rapports faussés avec beaucoup de gens parce qu’on sentait qu’ils s’intéressaient surtout a notre portefeuille. Ici dans ce petit village, on commence à se demander si ces Yaos continuent a vivre selon leurs coutumes à cause de la tradition ou bien parce que ca rapporte aussi de l’argent. Le tourisme est devenu une source essentielle de revenus et on ne peut pas juger le fait qu’ils cherchent à nous vendre des choses sans cesse: on ferait surement la même chose à leur place. Un malaise inévitable s’installe alors que nos refus se multiplient. Malgré tout, nos hôtes yaos sont restés extrêmement accueillants et souriants: ils nous ont par la suite invités à partager leur propre repas, ce que nous avons décliné, ayant à peine terminé notre festin.
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Le lendemain matin nous avons fait une promenade de cinq heures dans les rizières. Ce devait être une balade inoubliable, ça commença par être une sacrée randonnée. Pendant les deux premières heures, nous marchions dans un épais brouillard et ne pouvions même pas voir les rizières juste en contre-bas ! A chaque fois que nous arrivions a une plateforme pour admirer la vue, tout était bouché ce qui faisait rire notre guide… Avec encore quelques souvenirs du mont Huangshan dans les jambes, nous avons monté et descendu des milliers de marches, plus escarpées et glissantes les unes que les autres. Après deux heures de randonnée, le brouillard s’est enfin levé. Les fameuses terrasses se dévoilent enfin, spectaculaires et magnifiques. Cette sacrée balade dans les rizières entre Dazhai et Ping An restera un des moments inoubliables de notre voyage! Assez de blabla, voila les images….
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