Après avoir parcouru 1300 km depuis le Mont Huangshan, nous voila à Dazhai dans la province de Guangzi, un village où vivent des membres de la minorité Yao. A peine arrivés, notre voyage dans le temps peut commencer. Nous sommes les seuls touristes et trouvons une chambre chez l’habitant assez facilement. La maison est grande ouverte sur la rue et a l’intérieur, quatre femmes cousent autour d’un petit feu.
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Nous montons à la chambre et comprenons assez rapidement que les deux couvertures sur le lit feront aussi office de chauffage: il y fait un froid glacial mais l’odeur du bois adoucit la pièce. Les femmes nous invitent à venir nous réchauffer autour du feu et nous commençons à échanger quelques paroles: elles nous demandent dans un anglais approximatif à quel peuple nous appartenons… beaucoup de sourires sont échangés. Très vite, elles nous entourent gentiment d’une couverture et d’une écharpe mais le retour vers la réalité est assez brutal: elles nous demandent si nous souhaiterions les acheter. Pas dupes, nous nous y attendions. Nous ne le prenons pas mal, après tout, les Yaos vivent du tourisme, même si nous sommes évidemment déçus. Nous refusons poliment et partons nous promener dans le village ou le voyage dans le passé continue. Ici, chaque maison possède une étable. Il n’y a pas de voitures, le transport des marchandises se fait à dos de cheval dans les ruelles escarpées.
Retour chez nos hôtes ou nous commandons a manger. Bien installés a table (le service est en général très rapide en Chine) dans un froid glacial, nous regardons notre hôtesse sortir de la pièce et revenir avec notre repas: le poulet qu’elle vient de tuer et qu’elle commence a plumer. Une heure après, nous voila autour d’un bon feu en train de déguster un des meilleurs repas que nous avons pris jusqu’à présent: le poulet a cuit dans un bambou au feu de bois…Juste avant le repas et juste après avoir fini, nous continuons à être sollicités pour acheter des écharpes, des bijoux,…. Notre réflexion sur les effets pervers du tourisme s’intensifie depuis le début de notre voyage: en Inde, nous trouvions les rapports faussés avec beaucoup de gens parce qu’on sentait qu’ils s’intéressaient surtout a notre portefeuille. Ici dans ce petit village, on commence à se demander si ces Yaos continuent a vivre selon leurs coutumes à cause de la tradition ou bien parce que ca rapporte aussi de l’argent. Le tourisme est devenu une source essentielle de revenus et on ne peut pas juger le fait qu’ils cherchent à nous vendre des choses sans cesse: on ferait surement la même chose à leur place. Un malaise inévitable s’installe alors que nos refus se multiplient. Malgré tout, nos hôtes yaos sont restés extrêmement accueillants et souriants: ils nous ont par la suite invités à partager leur propre repas, ce que nous avons décliné, ayant à peine terminé notre festin.
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Le lendemain matin nous avons fait une promenade de cinq heures dans les rizières. Ce devait être une balade inoubliable, ça commença par être une sacrée randonnée. Pendant les deux premières heures, nous marchions dans un épais brouillard et ne pouvions même pas voir les rizières juste en contre-bas ! A chaque fois que nous arrivions a une plateforme pour admirer la vue, tout était bouché ce qui faisait rire notre guide… Avec encore quelques souvenirs du mont Huangshan dans les jambes, nous avons monté et descendu des milliers de marches, plus escarpées et glissantes les unes que les autres. Après deux heures de randonnée, le brouillard s’est enfin levé. Les fameuses terrasses se dévoilent enfin, spectaculaires et magnifiques. Cette sacrée balade dans les rizières entre Dazhai et Ping An restera un des moments inoubliables de notre voyage! Assez de blabla, voila les images….
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