23 avril, 2010On the road again….

Du 31 mars au 16 avril 2010

Partir vers la région de Malborough et faire des dégustations dans les vignobles néo-zélandais ou explorer le nord ouest de l’ile en passant par Nelson et la Tasman Bay, telles étaient nos options à la sortie de la belle traversée en ferry. L’hiver n’étant pas encore arrivé, nous voulions profiter des beaux jours près de l’eau et choisirons donc la deuxième option. Pour nous rendre à Nelson, nous emprunterons la Queen Charlote road, route ô combien sinueuse mais qui permet d’avoir des vues impressionnantes et magnifiques sur le Malborough Sound.

Nelson a la réputation d’une ville où il fait bon vivre ou fleurissent les petits cafés et restaurants sympathiques ainsi que les galeries d’art. De tout cela nous ne profiterons guère. Nous apprécierons surtout les belles balades sur les collines environnantes ou la plage de Totaranui.


Nous passerons ainsi deux jours à flâner autour de la ville avant de filer vers St Arnaud, située au bord du lac Rotoiti. Nous ferons une journée de marche sur les montagnes surplombant le lac. Entre les gouttes, nous apprécierons particulièrement la vue sur le fjord local, où la montagne plonge dans le lac de façon spectaculaire. La randonnée effectuée, Gilles achètera un permis de pêche afin de profiter d’un des meilleurs endroits pour attraper des truites en Nouvelle-Zélande. Il reviendra bredouille, une fois de plus.

Le lendemain, le temps ne permettant guère de repartir pour une seconde randonnée, nous prendrons la direction de la Tasman Bay.



Motueka, Takaka, Collingwood, autant de villes traversées avant d’arriver au Cap Farewell et son fameux Farewell Spit, bout du monde néo-zélandais.

Nous passerons un moment en haut de la falaise du cap à observer le trou géant dans la roche quelques dizaines de mètre plus bas avant de rejoindre l’une des plus belles plages du monde (selon une brochure locale), la Whararikiki Beach. Magnifiquement déserte et dominant d’énormes rochers plantés un peu plus loin dans la mer, la plage donne une impression de bout du monde qu’un magicien aurait dessinée d’un coup de baguette.




Quelques instants plus tard, nous ferons quelques pas sur le Farewell Spit sans toutefois accéder à la réserve naturelle où seuls les gros 4X4 « éco-treck » sont autorisés à venir perturber la quiétude des oiseaux migrateurs venus en nombre sur cette bande de terre.

Fini le bout du monde, nous reprenons la route pour effectuer une randonnée le long de l’Abel Tasman track, réputée dans tout le pays pour sa beauté. Temps parfait, paysages de rêve, la marche se fait d’elle-même, sans effort malgré la montée. Nous serons d’autant plus enchantés qu’un comité d’accueil nous attendait à la fin de la marche, à Separation Point : une colonie d’otaries à fourrure bronzait tranquillement sur les rochers ou jouait dans l’eau, sous un doux soleil d’automne.




La route qui longe la West Coast (côte ouest pour les plus francophones) est connue pour sa beauté et ses paysages sauvages et paradisiaques.






Nous l’avons emprunte pour nous rendre aux glaciers Franz Joseph et Fox. S’ils ne sont pas les plus impressionnants au monde, ces glaciers sont exceptionnels du fait de l’altitude (700 mètres seulement) à laquelle ils se situent. Nous avons bien sûr pris du plaisir à observer les deux glaciers, mais nous avons été un peu déçus de ne pouvoir marcher dessus. Le temps n’étant pas au mieux le lendemain de notre arrivée, nous n’avons pas acheté de billets pour faire une journée de marche sur la glace avec un guide. Au pied des glaciers, beaucoup de monde et une vue un brin limitée de l’étendue de la glace (par ailleurs très sale). Nous avons donc moyennement apprécié et les glaciers nous ont laissé une impression assez mitigée. Nous attendons donc avec impatience le Perito Moreno en Argentine.

Nous avons ensuite mis le cap sur Queenstown, la capitale des sports extrêmes et du ski en Nouvelle-Zélande. La ville située au bord du lac Wakatipu permet de belles balades et un retour à la civilisation.



Pour nous, point de bungy jumping ou de saut en parachute (on a la pétoche), on choisira plutôt de faire une magnifique randonnée (« la montage ca vous gagne ! ») le long du Routeburn track (foulés par 13000 randonneurs par an !). La route menant a Glenorchy, point de départ de la randonnée, était magnifique.


Nous avons croisé peu de monde et avons eu de la pluie le premier jour mais sommes arrivés au refuge en évitant la tempête de justesse. Le lendemain matin, après une nuit glaciale, nous avons pu parcourir le reste du chemin sous un soleil incroyable. Le sol étant verglacé, nous avons parfois du jouer aux équilibristes mais le jeu en valait la chandelle :



Du 23 au 31 mars 2010
Ça y est, nous avons les clés du van : et maintenant à nous la liberté dans notre Toyota Townace de 1992 et ses 263 000 kilomètres !

Première étape : changer les pneus qui sont complètement usés et arrêt ravitaillement au supermarché. Puis nous mettons le cap sur la petite ville de Cambridge où nous passerons la première nuit dans notre van. Le lendemain matin, après une brève visite de la ville sous la pluie et l’achat de pinces pour recharger la batterie qui était déjà morte (rookie mistake – erreur de débutant – : nous avions oublié d’éteindre nos feux. Nous sommes trop bien habitués à l’alarme sonore de notre chère Laguna que nous avons laissée en France. On ne nous y reprendra pas !), nous prenons enfin la direction de la ville thermale de Rotorua. Située sur le bord du lac du même nom, Rotorua est très connue en Nouvelle-Zélande pour son activité géothermique (et ca sent donc le souffre dans toute la ville, une bonne odeur d’oeuf pourri mais on s’y habitue). On y trouve de nombreux geysers et des mares de boue en plein centre-ville! On profitera de ces sources naturelles d’eau chaude en passant une petite matinée dans un centre thermal.

On prendra aussi beaucoup de plaisir à se promener dans le parc de Wai-O-Tapu. C’est un site ou l’activité géothermique est importante. On y est allé assez tôt pour voir le geyser Lady Knox qui fait éruption tous les jours à 10h15 précise. On était vraiment naïf de croire ca ! En fait c’est un gardien du parc qui va provoquer l’éruption en mettant du savon dans le trou. Le savon va ensuite se mélanger dans les réservoirs d’eau froide et d’eau chaude du geyser, d’où l’éruption. En fait le geyser jaillirait naturellement toutes les 24 à 72 heures. Du coup on a trouvé ca assez bidon ! Par contre la visite du reste du site était superbe. On a vu des piscines naturelles de toutes les couleurs grâce aux composants chimiques qui se trouvent dans le sol (soufre, ammonite, or, arsenic) et du pétrole. Le paysage autour était également sublime.



Nous prendrons ensuite la direction Taupo et son lac éponyme qui est le plus grand de Nouvelle-Zélande (33 km de large et 46 km de long) et qui est le résultat d’une éruption volcanique (en fait la taille du cratère du volcan a l’époque) qui a eu lieu il y a 23 000 ans, impressionnant ! L’un des highlights de la région sont les cascades à l’eau turquoise qui se situent a l’entrée de la ville (200 000 litres d’eau plongent sur les 9 mètres de hauteur par seconde, autant dire que c’est bruyant !). Il y avait beaucoup de monde sur place mais c’était vraiment impressionnant.

Taupo, c’est aussi de belles ballades dans les petites montagnes autour de la ville, avec une vue magnifique sur le lac ou encore la baie des Acacias ou nous passerons une soirée agréable et verrons un superbe lever de soleil au petit matin.


Après avoir bien profité de ce que le coin avait à nous offrir, nous prenions la direction du sud pour rejoindre la ville de Turangi, point de départ du célèbre Tongariro National Park. Le Tongariro est le premier parc national créé en Nouvelle-Zélande et il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Certains sites – comme des lacs et sommets – sont Tapu, c’est-a-dire sacrés pour les Maoris. Sur le parcours, on trouve des volcans dont le Tongariro et le Ngauruhoe, devenu célèbre grâce au film Le Seigneur des Anneaux de Peter Jackson.


Nous avons donc fait le Tongariro Alpine Crossing, une randonnée mythique, magnifique et inoubliable. Il faisait un temps superbe donc nous avions des conditions idéales pour faire l’ascension et la traversée des différents volcans. Nous avons fait le choix d’éviter de marcher le week-end et nous avons bien fait : en ce lundi matin il y avait déjà beaucoup de monde (que nous avons fini par semer !) mais nous avons appris que le samedi précédent, il y avait entre 2500 et 3000 personnes !
Les Néo-Zélandais sont très proches de la nature et adorent la marche ! Il y a de nombreux parcs nationaux en Nouvelle-Zélande, gérés de façon très efficace et avec un respect incroyable pour la nature par le Department of Conservation (DOC), une entité gouvernementale. Les randonnées se font souvent en plusieurs jours et le DOC gèrent les huts (refuges) et les campings dans les parcs. Pour revenir au Tongariro Alpine Crossing, nous avons été émerveillés par cette randonnée et si ce n’est pas l’endroit le plus tranquille au monde, c’est certainement un des endroits le plus beau et le plus sauvage que nous ayons vus jusqu’ici.






Apres la randonnée, nous partions en direction de Wlellington ou nous avons passé seulement une après-midi. Malgré le vent, caractéristique de la ville (Windy Welli), le temps était superbe. Nous avons dominé la ville depuis le Mount Victoria et nous nous sommes instruits sur la culture maori au Te Papa, le musée national de Nouvelle-Zélande. Le matin suivant à 8h30 nous embarquions sur le ferry pour le l’Ile du Sud. La brochure nous vendait une des plus belles traversées en ferry au monde («when the journey becomes a destination»), nous ne serons pas déçus. Sous un soleil radieux, les paysages du Malbourough Sound se révélaient sublimes. Nous reviendrons sur l’ile du nord dans un peu plus de un mois mais en attendant, a nous l’ile du sud, la Tasman Bay et la Golden Bay.

PS: On reçoit toujours vos commentaires mais on ne peut pas les publier pour l’instant…

Du 14 au 23 mars 2010

Onze heures de vol depuis Hong-Kong et nous voila déjà à l’autre bout du monde, la tête en bas, en Nouvelle-Zélande. Le passage à l’immigration a été rapide : nous avions choisi de prendre un working holiday visa (visa vacances travail), au cas où nous souhaiterions travailler. Arrivés un dimanche, il n’y avait pas beaucoup d’animation dans les rues d’Auckland. Nous avons quand même pu faire une agréable promenade jusqu’à la marina et observer les fans quelque peu dévergondés de Lady Gaga (chanteuse) déambulant dans les rues.

Pendant les trois premiers jours, nous nous sommes surtout occupés des formalités : ouverture d’un compte bancaire et demande de notre numéro de sécurité sociale qui nous permettra de travailler. A peine installés dans notre auberge de jeunesse, nous nous sommes dépêchés de faire les courses pour nous mettre en cuisine, ce qui nous avait beaucoup manqué en Asie. Nous nous sommes aussi mis de suite à la recherche d’un van dans lequel nous passerons nos deux mois en Nouvelle-Zélande. A l’origine, nous avions décidé de rester seulement un mois mais très vite nous nous sommes rendu compte que ca ne serait pas suffisant pour profiter correctement des deux iles. Aussi, nous avons décalé d’un mois notre départ pour l’Australie.
Au bout de quelques jours, nous avons trouvé un van et en attendant de pouvoir le récupérer, nous avons loué une voiture pour aller visiter le Nord de l’ile (du Nord). Pendant deux jours nous avons longé la cote Pacifique depuis Auckland. La route suivait des collines verdoyantes ou broutaient des moutons et des vaches, rappelant des paysages anglais.

Cette même route était parfois bordée de végétation tropicale et surplombait des baies à l’eau turquoise : ce mélange de paysages est un véritable régal pour les yeux ! Nous garderons un souvenir tout particulier de la route des Whangarei Heads que nous avons faite au lever du soleil : la lumière sur les collines et les baies était magnifique ! Cette route (en fait un cul-de-sac) mène à Ocean Beach, magnifique plage de sable fin adorée des surfeurs et bordée de dune de sable.


Nous roulerons le long du Pacifique jusqu’à la petite ville de Russell, point de départ de la Bay of Islands (une baie ou se trouvent plus de 160 iles). Nous y sommes arrivés au coucher du soleil, ce qui ajoutait beaucoup de cachet à la ville qui est déjà très mignonne et donc très prisée des touristes néo-zélandais.



Après avoir dormi la veille dans la voiture, nous nous sommes offert le luxe de passer la nuit dans le camping de Russell (très cher !) ou se trouvaient (à notre grande surprise) une cuisine toute équipée et un coin barbecue (ce qui est en fait assez courant dans ce pays, on a des progrès à faire en France coté camping !). On a donc savouré notre repas sur la terrasse de la cuisine avec vue sur la baie. Superbe ! Le lendemain, après une promenade sur les hauteurs de Russell d’où nous dominions la magnifique baie ensoleillée, nous avons craqué (à nouveau) et avons acheté des billets de bateau pour passer l’après-midi dans la baie : à quoi bon faire toute cette route et ne pas profiter pleinement du site ? Nous voilà donc embarqués sur un catamaran (à moteur) avec quelques dizaines de touristes à nos cotés (oui, Bay of Islands est très touristique même en cette fin d’été). Le capitaine nous a tout d’abord amenés à la rencontre des dauphins qui vivent toute l’année dans la baie. Ils étaient bien au rendez-vous, faisant de grands sauts dans l’eau turquoise et jouant dans le sillage du bateau.

Puis on a mis le cap sur le Hole in the Rock, la photo parle d’elle-même. Nous sommes même passés à l’intérieur avec le bateau!


Nous avons ensuite suivi la magnifique cote verdoyante avant de faire escale sur une ile pendant une heure. Du haut de celle-ci, la vue sur les criques à la végétation méditerranéenne et à l’eau turquoise ainsi que sur les jolies collines était incroyable.


Après ces quelques heures de pur bonheur, nous reprenions la route vers l’Ouest pour rejoindre la cote de la mer de Tasman. Nous avons longé un superbe estuaire dominé par des montagnes avant d’atteindre son embouchure à la tombée de la nuit, donnant aux montagnes plongeant dans l’eau, un air assez impressionnant et tragique.

Le lendemain, la route nous menait dans la foret de Waipoua et ses Kauri géants (51m de hauteur!) avant de rejoindre Auckland par une route beaucoup moins belle.

Nous garderons longtemps le souvenir de ce week-end prolongé sur la cote pacifique.


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