Du 3 au 9 juillet 2010

Trente heures de bus depuis Puerto Madryn, une correspondance manquée à Rio Gallegos à cause d’un contrôle de police inopiné et nous voici enfin à El Calafate dans le Sud de la Patagonie ! La ville n’a rien d’exceptionnel mais à 80 kilomètres de là, nous avions rendez-vous avec le glacier Perito Moreno et le lac Argentino.
Après une journée de repos bien méritée, nous partions à la découverte du Lago Argentino. A 9h15 nous prenions place dans le catamaran à bord duquel nous allions naviguer pendant sept heures. Il faisait encore nuit et malgré les nuages nous distinguions les montagnes qui bordaient le lac. Au fur et à mesure que le jour se levait, la couleur bleu laiteux du Lago Argentino se révélait. Une heure plus tard, nous rencontrions notre premier iceberg, magique! On avait l’impression d’être dans un documentaire mais tout était bien réel. Les nuages étaient toujours présents dans le ciel mais la lumière sur le lac et les montagnes était très belle.

De Punta Bandera (le port), nous avons pris la direction du glacier Upsala qui est plus grand que le Perito Moreno. Malheureusement, le canal Upsala menant au glacier n’est pas navigable en hiver, bouché par les icebergs. Impossible pour nous d’y accéder mais nous avions sous les yeux une immense barrière d’icebergs, tous avec des formes complexes et plus belles les unes que les autres. Peu importe la vue sur le glacier, la balade était déjà incroyable.

Puis, le ciel s’est dégagé et c’est sous un grand soleil que nous avons navigué dans le canal Spegazzini jusqu’au glacier du même nom. Nous avons vu quatre condors, dont la taille immense était vraiment impressionnante!

Nous avons pu ensuite admirer le premier glacier. Les mots nous manquent pour décrire ce que nous avons ressenti. Il faut être devant ce monstre de glace pour comprendre. Les yeux se perdent dans l’immensité de glace et le calme qui l’accompagne est assourdissant. Les photos ne sont alors qu’une vision incomplète du site, véritable chef d’œuvre de la nature. C’est tout simplement beau et indescriptible.

Nous avons ensuite fait demi-tour et après 1h50 de navigation au milieu des icebergs, le Perito Moreno s’offrait à nos yeux, majestueux ! Il est beaucoup plus impressionnant que le glacier précédent, d’autant plus que nous avons pu l’approcher de très près (à une cinquantaine de mètres). On a passé une heure à contempler sa face nord et on aurait pu y rester bien plus longtemps, mais nous savions que nous le retrouverions le lendemain!

C’est donc sans regret que nous revenions sur la terre ferme, la tête pleine d’images de glaciers et d’icebergs flottant sur l’eau à l’infini. Cela restera comme une des plus belles journées de notre voyage, tout simplement idyllique !

Le lendemain, c’est depuis la terre ferme que nous avons passé trois heures à scruter le Perito Moreno. On craignait que cela fasse doublon avec la journée précédente mais ce n’était pas le cas. Depuis la rive opposée, nous dominions le glacier et pouvions voir une véritable mer de glace. A peine arrivés, un énorme bloc de glace s’est décroché de la paroi dans un bruit fracassant. Il a plongé dans le lac et est remonté à la surface quelques secondes plus tard. Ces phénomènes de brisure sont relativement courants, le glacier bougeant d’un mètre cinquante par jour en moyenne. Deux heures plus tard, le ciel s’est éclairci et nous avons pu apprécier le bleu intense et l’immensité du glacier qui n’est pourtant pas le plus grand du parc national. La présence de glaciers dans la région est due à l’humidité, apportée par le vent depuis l’Océan Pacifique, qui se dépose sur les Andes qui forment comme un barrage. C’est pour cette raison qu’il pleut beaucoup du coté chilien et beaucoup moins du coté argentin. A très haute altitude, la neige se compacte et se transforme en glace qui descend petit à petit sur le versant de la montagne. C’est surement une explication un peu simplifiée mais c’est ce qu’on a compris des indications fournies en espagnol par notre guide. Le Perito Moreno est un des rares glaciers qui avance, contrairement à ce qui se passe dans les Alpes ou en Nouvelle-Zélande par exemple. L’autre particularité intéressante est que ce glacier se situe à seulement 200 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il fait 60 mètres de hauteur au dessus du lac et est trois fois plus grand sous l’eau.

Le lendemain, nous poursuivions la découverte de ce parc national en nous rendant dans le petit village d’El Chalten, à 260 kilomètres de bus au Nord d’El Calafate. La route était magnifique. Nous avons longé le lac Viedma au lever du soleil et avons aperçu le glacier (du même nom) – qui est le plus grand de ce parc national – parce qu’il faisait très beau. Il avait neigé toute la nuit et tout était d’un blanc immaculé à des kilomètres à la ronde. El Chalten est en fait un cul-de-sac et a un air de bout du monde. Les routes dans le village ne sont pas goudronnées et il y a des dizaines de chiens errants.

C’est le paradis des randonneurs d’où débutent des marches de plusieurs heures ou jours en direction du Cerro Torre et du Mont Fitz Roy. Nous avons fait deux petites randonnées. Les chemins étaient très enneigés mais praticables! Lors de notre première marche, nous n’avons pas pu voir le Cerro Torre, situé coté chilien dans le parc Torres Del Paine (à explorer lors de notre prochaine venue). Nous sommes par contre arrivés juste à temps pour voir le fameux Mont Fitz Roy, soi-disant une des plus belles montagnes au monde (dixit surement les gens de la région ?). Nous l’avons vu l’instant d’une minute puis il s’est caché derrière les nuages.

Trois heures de bus et nous nous retrouvions à El Calafate où nous attendait notre bus pour Rio Gallegos (a trois heures du matin), ville de passage obligé pour se rendre à Ushuaia et la fameuse Terra del Fuego.

12 juillet, 2010Viva Argentina!!

Du 27 juin au 2 juillet 2010

San Martin de Los Andes : une étape non prévue au programme
Faux départ pour San Carlos de Bariloche. Nous avons quitté le village de Pucon sous la pluie (la réputation de cette région pluvieuse en hiver n’est donc pas infondée) et passé la frontière dans les Andes sans encombre malgré l’épaisse couche de neige au sol. En route, nous avons traversé le parc national de Lanin, le poste de frontière se situait au pied du volcan Lanin, majestueux (3768 mètres).

lanin volcano

Une fois en Argentine et après avoir descendu la montagne, le paysage a changé de façon soudaine : les montagnes enneigées se mêlaient aux plaines désertiques et sèches avec leurs roches aux formes bizarres plantées au milieu de nulle part. Superbe ! Quelques heures plus tard, nous faisions une halte à San Martin De Los Andes, une ville touristique et bourgeoise au pied de la montagne, réputée pour sa station de ski. Comme nous devions attendre trois heures (enfin c’est ce qu’on croyait) pour prendre la connexion pour San Carlos de Bariloche, nous sommes allés en ville où nous avons passé l’après-midi dans un salon de thé à regarder le match Argentine-Mexique ; il y avait une sacrée ambiance surtout que l’Argentine a gagné 3 buts à 1. Des que le match s’est terminé, les habitants se sont précipités dans la rue principale, certains a pied, d’autres en voiture ou à moto tout en criant ou klaxonnant. C’était exactement la même scène à laquelle nous avions assistée au Chili, à Pucon ou à Valparaiso , mais avec un fanatisme encore plus prononcé ! Nous avons donc suivi la foule puis nous sommes dirigés jusqu’au terminal de bus où nous attendaient nos sacs et le bus. A peine arrivés, le guichetier nous a lancé un « El Bus se fue ». On a mis un certain temps à comprendre comment c’était possible, surtout que nous avions 40 minutes d’avance. Et Gilles a alors compris que l’Argentine avait une heure d’avance sur le Chili, le bus était donc parti depuis 20 minutes…. Personne ne nous avait avertis, surtout pas la gentille dame qui nous a vendu les billets à Pucon et qui nous avait bien précisé que nous aurions de l’attente à San Martin De Los Andes…. Et nous ne nous étions pas du tout imaginé qu’il pouvait y avoir un décalage horaire entre ces deux pays (même avec l’expérience de huit mois de voyage derrière nous) ! Après quelques minutes d’énervement, nous remettions nos sacs sur le dos et partions à la recherche d’une auberge, au milieu de la foule complètement en transe. A ce stade de la coupe du monde, il ne s’agissait pourtant que des huitièmes de finale !

San Carlos de Bariloche : des lacs et des montagnes à l’infini
Le lendemain matin, nous prenions le bus pour Bariloche…. Et nous avons vite réalisé que c’était une très bonne chose de faire la route de jour (et non de nuit comme cela aurait été le cas si nous étions partis la veille) car elle était incroyable ! « La Route des Sept Lacs » est si belle que des excursions en bus pour les touristes sont organisées depuis Bariloche. Les paysages de montagnes enneigées plongeant dans les lacs, le tout sous un grand soleil, étaient ma-gni-fiques ! Après avoir fait un petit tour à l’office de tourisme, nous avions la confirmation que ce temps exceptionnel à Bariloche est très rare en hiver. La ville est agréable, elle se situe au bord d’un lac (encore un !) et est très prisée des touristes brésiliens qui viennent par charters entiers pour aller skier dans la station à proximité. La jet-set argentine s’y rend aussi, c’est un peu Saint-Tropez version montagne. Mais ce sont surtout les environs de Bariloche qui attirent les touristes et particulièrement le Cerro (colline) Companario, à 18 kilomètres de la ville. Du sommet, on domine le lac Perito Merino et on peut admirer les montagnes aux alentours.

Sur le chemin du retour, nous avons dégusté des spécialités locales (qui trouvent leur origine dans la cuisine allemande). Au menu, viandes (chevreuil, agneau, chèvre), truite et fromages fumés accompagnés de salades. Le lendemain soir, nous prenions la route pour Puerto Madryn, à 750 kilomètres de Bariloche, sur la côte atlantique.

Puerto Madryn : le ballet des baleines
12 heures de bus plus tard, un comité d’accueil assez particulier nous attendait : une demi-douzaine de baleines nageait dans la baie juste à côté de notre auberge. Nous les avons admirées tout en prenant notre petit-déjeuner et en regardant le soleil se lever sur l’océan atlantique que nous n’avions pas vu depuis plus de huit mois.

Nous nous sommes aussi promenés sur la plage et sur la jetée d’où nous écoutions le souffle des baleines et suivions leurs figures dans l’eau. Le lendemain nous partions pour la Péninsule Valdes, classée par l’UNESCO. Premier arrêt : la plage El Doradillo où nous avons été accueillis par une baleine qui a fait deux saltos ! Nous sommes restés un quart d’heure à nous promener au bord de l’eau, les baleines étaient a moins de dix mètres, incroyable ! Nous avons poursuivi notre route en direction du petit village de Puerto Piramides (400 habitants, 2000 visiteurs par jour en été !). Notre guide nous a expliqué ce que la péninsule avait de particulier. Les deux golfs qui la bordent servent de refuge, les baleines peuvent s’y reproduire et surtout donner naissance. Au large, les orques dévorent les baleines mais ils ne s’aventurent pas près de la péninsule. La gestation d’une baleine dure un an et la mère élève son enfant pendant deux ans donc elles ne se reproduisent que tous les trois ans et le taux de mortalité des baleineaux est très élevé, l’espèce (baleines australes) n’est tout de même pas en voie d’extinction mais reste fragile. De retour sur terre, la péninsule est en fait désertique et la végétation très sèche. Nous avons pu y voir des guanacos (lamas sauvages), des émeus (petites autruches) et même un tatou (il était trop rapide et on n’a pas pu le prendre en photo) ! Nous avons aussi vu des éléphants de mer qui étaient assez impressionnants par leur taille.

De retour à Puerto Piramides, nous avons embarqué sur un bateau et quelques secondes plus tard, nous faisions la rencontre d’une baleine. Le capitaine a coupé le moteur et on l’a regardée nager autour du bateau. On est ensuite allé plus loin dans le golf et on en a vues beaucoup! L’une d’entre elle est même passée sous le bateau : les femelles mesurent jusqu’à 18 mètres et les mâles seulement 15 mètres mais le bateau a tenu bon. Une journée magique !
Le soir-même, nous partions pour El Calafate, 24 heures de bus en perspective.

30 juin, 2010Vamos Chile!!

Du 21 au 26 juin 2010

Lundi 21 juin, nous prenions le bus avec Sylvain pour nous rendre à Valparaiso, une ville classée par l’UNESCO et située sur la côte à 120 km de la capitale. Le métro à Santiago était vide parce que le match de foot entre le Chili et la Suisse était en train de se jouer…. Le Chili venait de gagner son premier match en coupe du monde depuis 44 ans quelques jours plus tôt. Pour l’unique but marqué du match (par le Chili), le conducteur du bus s’est mis à klaxonner pendant plusieurs minutes et les autres véhicules sur l’autoroute ont fait de même ! Et pour fêter la deuxième victoire du pays dans cette coupe du monde, même scenario. A notre arrivée à Valparaiso, il y avait une sacrée ambiance dans la rue, les gens étaient heureux et le montraient ! C’était presque surréaliste de marcher le long de l’avenue principale, sacs au dos, parmi la foule qui célébrait la victoire de leur pays en criant « Chi-Chi-Chi / Le-Le-Le ».

C’est aussi à Valparaiso que nous avons pris le funiculaire pour la deuxième fois en trois jours. Celui-ci était encore plus typique et vieillot. Mais nous sommes arrivés à bon port, soulagés de ne pas avoir eu à monter à pied avec nos gros sacs a dos des dizaines de marches pour atteindre le haut de la colline. La ville s’étend sur 42 collines, cela fait beaucoup de rues à monter pour en redescendre d’autres afin de se rendre à la colline suivante. Notre auberge El Caracol se situait sur le Cerro (colline) Bellavista. Nous avons été chaleureusement accueillis pas Pablo, très heureux et souriant – et sûrement toujours sous l’émotion de la récente victoire. L’auberge était vide de touristes, le Chili souffre beaucoup de la mauvaise pub que lui a donné le séisme de février dernier. Depuis notre arrivée dans le pays, nous n’en avons pas beaucoup entendu parler et d’un point de vue strictement physique, on dirait presque qu’il n’a jamais eu lieu, nous n’avons vu qu’un seul bâtiment endommagé lors de nos promenades à Santiago. Mais Pablo nous en a brièvement parlé, assez pour comprendre que ce terrible séisme a marqué les mémoires à jamais. Nous avons donc laissé nos sacs dans le dortoir et sommes partis directement à la découverte de la ville et surtout à la recherche d’un restaurant. Après un repas bien copieux (encore !), nous sommes montés sur le Cerro Conception, la partie la plus touristique de la ville. De là-haut, la vue était magnifique. On voyait les innombrables collines, toutes très colorées du fait des maisons construites en tôle multicolore, l’océan et bien sûr les Andes au loin. En ce premier jour d’hiver, il faisait encore un grand soleil et nous avons passé l’après-midi à arpenter les petites rues de Valparaiso. Cette ville est extrêmement photogénique et Gilles a pris quantité de photos ! Les tagueurs s’en donnent aussi à cœur joie dans cette ville et on peut admirer leurs œuvres un peu partout au fil des promenades.

De retour à l’auberge, Pablo nous a cuisiné un repas typique. Au menu, grillades de viandes et salade chilienne. Nous avons aussi bu du bon vin, un cépage originaire du Bordelais mais qui est essentiellement cultivé au Chili et au Pérou (le phylloxera l’ayant anéanti en France), le Carménère.

Le lendemain, nous avons continué à nous promener dans les rues de Valparaiso, à monter et descendre les collines et nous avons profité du soleil en nous éternisant sur la terrasse d’un café. Nous nous sommes même aventurés sur la colline qui domine le port, un vieux quartier franchement pas recommandable si on en croit les locaux, il y aurait apparemment beaucoup d’agressions de touristes et d’appareils photo volés. Le troisième jour il a plu quasiment sans interruption, ce qui est rare parce que Valparaiso est connu pour son ensoleillement et cela a eu pour effet de déprimer les quelques habitants que nous avons croisés ce jour-là qui nous montraient la pluie du doigt, complètement désespérés. Nous avons donc passé la majeure partie de la journée dans notre superbe auberge, autour du poêle, en attendant de prendre notre bus de nuit pour Pucon, dans la région des lacs à 1000 kilomètres au Sud de Valparaiso. Sylvain, lui, prenait un bus pour La Serena, plus au Nord.

Après douze heures de bus, nous étions déjà à Pucon, accueillis très chaleureusement par Nydia et Egidio, les propriétaires de l’auberge dans laquelle nous allions passer trois jours (Hostal Donde Egidio). La région des lacs est, contrairement à Valparaiso, connue pour son taux très élevé de pluviométrie en hiver. Et nous en avons fait l’expérience dès le premier jour : il n’a pas arrêté de pleuvoir, cela en était presque effrayant ! Pucon se situe sur les bords du lac Villarrica et est le point de départ pour les excursions sur le volcan voisin qui porte le nom de….. Villarrica et qui est toujours en activité. Il y a aussi une station de ski sur les versants du volcan ce qui attire beaucoup de monde. La météo annonçait du beau temps pour le jour suivant, ce qui était franchement difficile à imaginer en ce jour de pluie diluvienne. Nous avons donc sauté sur l’occasion et avons réservé une journée avec un guide pour faire l’ascension du Volcano Villarrica. Notre guide nous a ainsi équipés de bonnes chaussures de montagne, d’un pantalon et d’un manteau, d’un piolet, d’un casque, de gants, de moufles, d’un bonnet, de crampons et d’une luge locale (un bout de tissu à attacher au derrière par-dessus le pantalon).

Départ 07h15, il fait toujours nuit mais il ne pleut pas ! Notre chauffeur nous conduit tous les trois jusqu’à la station de ski qui est aussi le point de départ de la randonnée sur le volcan. Nous nous sommes arrêtés en cours de route pour mettre les chaines : il avait beaucoup neigé la veille et il faisait un grand soleil, comme la météo le prévoyait, incroyable ! C’était le premier jour de la saison de ski mais les télésièges étaient encore couverts de glace et étaient loin d’être en état de fonctionnement, pour notre plus grand bonheur puisque nous étions seuls à commencer l’ascension du volcan. Cela faisait 29 jours que notre guide Pablo n’avait pu monter sur le volcan, tellement il avait fait mauvais. A huit heures, nous commencions à marcher dans la neige toute fraiche. Une heure plus tard, nous avions déjà chaussé nos crampons et ca commençait à monter sec ! On a marché dans un passage délicat entre une corniche (ou la neige pouvait s’effondre avec la roche à n’importe quel moment) et les remontées mécaniques d’où tombaient d’immenses blocs de glace que le soleil faisait fondre. Entre des passages de glace et d’autres de poudreuse où on s’enfonçait jusqu’au genou, on avait tout de même le temps d’admirer le paysage qui était magnifique (et on en profitait pour reprendre notre souffle !) : trois volcans se profilaient à l’horizon, dont le plus actif d’Amérique du Sud ainsi que la Cordillère des Andes et l’Argentine juste derrière. Après plus de trois heures de dure montée et 1400 mètres de dénivelé, nous atteignions la cime d’où nous pouvions admirer la forme extérieure du cratère. Nous étions les premiers et certainement les seuls à l’atteindre ce jour-là alors qu’en été, les touristes défilent par centaines, difficile à imaginer dans ce calme vertigineux ! Il n’était pas possible de monter jusqu’au cratère parce qu’il fallait être rentré avant une certaine heure à la base du volcan pour des raisons de sécurité et vu l’état de la neige qui était très épaisse, cela aurait pris trop de temps. Nous nous sommes attardés sur la cime pour admirer les montagnes, volcans et lacs aux alentours, encore tout surpris de la chance que nous avions d’avoir un temps aussi parfait. Même notre guide n’en revenait pas. La descente fut beaucoup plus ludique puisque nous avons accroché notre « luge » à nos cuisses et autour de la taille et nous avons glissé sur nos fesses presque jusqu’en bas. Pour finir : 25 minutes de marche et nous étions de retour au minibus à 14h45 où le match du Chili contre l’Espagne occupait tout l’espace sonore ! 1h30 plus tard, les habitants de Pucon défilaient dans la rue juste sous nos fenêtres pour fêter la victoire.
Le lendemain il pleuvait à nouveau des cordes et nos membres fatigués ne demandaient qu’à se reposer avant notre départ pour San Carlos de Bariloche en Argentine.


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