Du 18 au 20 juin 2010

Départ vendredi 18 juin 2010 de Sydney à 9h55, escale à Auckland trois heures plus tard et arrivée à Santiago vendredi 18 juin 2010 à midi trente après onze heures de vol depuis la Nouvelle-Zélande… nous avons vécu la journée la plus longue de toute notre vie! A peine arrivés, nous réalisons que nous sommes bel et bien au Chili. Les gens parlent espagnol mais avec un accent qui ne nous est pas du tout familier ; on met un certain temps à comprendre que le chauffeur de taxi ne roule pas a contre-sens (après plus de trois mois passés en Nouvelle-Zélande et Australie et la fatigue cumulée pendant le voyage, cela nous fait vraiment bizarre de voir les voitures circuler du coté droit) ; et malgré l’épaisseur de nuages, les Andes enneigées nous accueillent.
La périphérie de Santiago est pauvre mais une fois en ville, tout change. Des bâtiments anciens côtoient quelques gratte-ciels.

Les rues sont encombrées et ca klaxonne de partout ! Un petit rappel de l’Asie, le choc culturel en moins. Les écoliers en uniforme rentrent manger chez eux, les gens ont l’air heureux dans la rue…ca nous fait chaud au cœur et on aime déjà cette capitale. Nous avons juste besoin d’un peu de repos pour pouvoir apprécier pleinement ce que nous avons sous les yeux. A peine arrivés à l’auberge qui se situe dans le quartier résidentiel de Providencia, nous retrouvons Sylvain, originaire de la région agenaise et qui fait aussi un tour du monde (vous pouvez cliquer sur le lien de son blog à droite de cette page) et qui, comme nous, a vécu à Montréal. Gilles et Sylvain étaient au même lycée à Agen et ca nous fait vraiment plaisir de retrouver quelqu’un de la « maison ». Malgré la fatigue, nous décidons d’attendre une heure normale pour aller nous coucher. Nous passons un bon moment à discuter voyage et à partager nos souvenirs avec Sylvain. Après quelques emplettes au supermarché, un repas rapide de sandwichs au serano (ca faisait longtemps !) et vingt-six heures passées sans dormir, nous allons nous coucher à 17h, juste pour récupérer un petit peu. Cinq heures plus tard nous nous remettions à table et nous couchions à une heure du matin le samedi 19 juin, la journée de ce 18 juin 2010 nous a vraiment semblé interminable !
Le lendemain à midi nous prenions la direction du centre-ville sous un grand ciel bleu, ce qui était inespéré parce qu’il n’avait pas arrêté de pleuvoir la veille. Petit passage au marché central (forcément rapide pour Hannah puisqu’il est réputé pour son poisson et ses fruits de mer) puis nous retrouvions Sylvain à la Plaza de Armas. Nous tentions notre première expérience culinaire au Chili et goutions au Completo Italiano (une sorte de hot-dog avec une couche de purée d’avocat et de mayonnaise, pas mauvais). La place en elle-même est très agréable, les touristes se mélangent aux locaux qui prennent le soleil ou dorment sur les bancs publics.


Nous avons ensuite traversé le fleuve pour nous rendre dans le quartier branché de Bellavista. Deuxième expérience locale de la journée : nous montions à bord d’un funiculaire, dont il est difficile de déterminer de quelle époque il date, puis grimpions la pente vertigineuse du Cerro (colline) San Cristobal.

C’était vraiment un jour parfait pour apprécier la vue (dégagée) sur Santiago de là-haut. Les Andes étaient omniprésentes dans le paysage, de même que la couche de pollution en contrebas.



Deux heures et demie de marche plus tard, nous partagions notre première bouteille de vin chilien et passions une soirée très sympa à discuter voyage avec Sylvain qui a commencé son tour du monde le même jour que nous. Ca nous a fait vraiment plaisir de pouvoir échanger avec lui. Même si on ne le connaissait pas trop avant de partir, le retrouver là nous a donné l’impression de se rapprocher un peu de la maison. Le lendemain, nous partions tous les deux pour voir le reste de la ville. Les rues étaient vides en ce dimanche matin et elles baignaient à nouveau sous un grand soleil d’automne ! Nous avons visité le musée d’art précolombien qui était très intéressant et riche, une excellente introduction a notre voyage en Amérique du Sud.

Direction ensuite le Barrio Brasil, un quartier qui se situe non loin du centre-ville mais qui n’a pas très bonne réputation auprès des locaux. Nous y avons fait notre deuxième expérience culinaire chilienne : la chorillana (une montagne de frites sous une couche d’oignons et de viande frits où trônent deux œufs au plat), pas léger mais bon. Histoire de faciliter un petit peu la digestion, nous avons marché à nouveau jusqu’au quartier de Bellavista où nous avons jeté un coup d’œil à l’extérieur de la maison de Pablo Neruda. Les Santiagais aisés passent leur dimanche en famille ou entre amis au restaurant ou bien au café dans ce quartier où il fait bon se promener.
Nous trouvons les Chiliens vraiment très gentils et accueillants, ce qui nous change pas mal de l’Australie où la chaleur humaine nous a manqué. De même, il fait bon vivre à Santiago, du moins dans les quartiers que nous avons visités, on a beaucoup apprécié de s’y promener, chaque quartier semble se distinguer clairement l’un de l’autre, comme si chacun avait une personnalité bien prononcée. Ces trois jours passés à Santiago nous ont fait beaucoup de bien au moral et ont redonné un second souffle à notre voyage.

PS: A venir tres prochainement, un article sur Valparaiso et Pucon (volcan Villarrica).


18 juin, 2010The East Coast

Du 28 mai au 17 juin 2010

Deux heures de vol depuis Alice Springs et nous voici déjà à Cairns au Nord d la côte Est. Le climat est différent : la saison des pluies vient de se terminer mais il fait lourd et humide, ce qui n’est pas sans nous rappeler l’Asie. Pour la première fois de notre voyage, nous sommes attendus : Andre, Liv et leur petite fille Shanti – que nous avons rencontrés lors d’une randonnée en Nouvelle-Zélande – sont venus nous chercher à l’aéroport. Nous passerons trois jours chez eux pendant lesquels nous parlerons beaucoup voyage (Andre et Liv ont beaucoup voyagé en Asie) mais aussi de la société australienne, tous deux ayant travaillé auprès de communautés aborigènes. Nous avons eu un coup de cœur pour leur maison qui est construite au milieu des arbres de la foret tropicale (rainforest) et qui bénéficie d’une climatisation naturelle grâce a un système ingénieux d’inclinaison de fenêtres et de double toit qui aspire l’air chaud et laisse rentrer la fraicheur du ruisseau qui descend de la colline. Pendant ces trois jours, nous nous sommes promenés dans la région de Cairns. Les paysages verdoyants et tropicaux nous ont ramenés quelques mois en arrière de notre voyage, en Asie. La ville de Cairns est une station balnéaire qui n’a en fait que peu d’intérêt. Nous avons aussi profité d’être si près de la Grande Barriere de Corail pour aller faire une journée de bateau et faire du masque et du tuba . Après deux heures de bateau à une vitesse plus que soutenue (nous étions contents d’avoir pris un médicament pour éviter le mal des transports, pas mal de personnes ont été malade), nous avons rejoint l’Outer Reef (qui est la limite la plus à l’Est de la Grande Barriere de Corail beaucoup moins fréquenté par les bateaux et beaucoup plus riches en gros poissons). Nous avons plongé dans trois sites différents et nous avons eu la chance de voir un requin et une tortue (qui sont apparemment les espèces préférées des plongeurs).


Nous avons vraiment été émerveillés par tout ce qu’on a vu dans une eau parfaitement cristalline : les poissons étaient multicolores de même que les différentes espèces de corail. Voici quelques photos souvenirs.








Après une longue journée de train, nous sommes arrivés à Airlie Beach qui est le point de départ pour visiter les Whitsunday Islands. Dès le lendemain de notre arrivée, nous embarquions à bord de l’Adventurer, un catamaran qui peut accueillir un maximum de dix passagers. Le bateau n’avait effectué que deux voyages donc tout était neuf à bord.

Pendant ces deux jours, on en a encore pris plein les yeux : trois plongées en masque et tuba au milieu de superbes poissons qui visiblement n’avaient pas peur de nous approcher. Nous avons aussi fait notre baptême de plongée qui a été un grand moment au milieu du corail et des bulles ! Nous nous sommes aussi prélassés sur la magnifique plage de Whitehaven Beach malgré le temps qui virait du grand soleil aux gros nuages….

Sinon l’ambiance a Airlie Beach est assez particulière puisque c’est encore une de ces villes de la côte Est ou les jeunes viennent pour boire et faire la fête donc le spectacle était en mer, pas sur terre ! Nous avons toutefois apprécié de nous prélasser au bord du lagon artificiel de la ville.
Apres une nuit de train, Hervey Bay et Fraser Island nous attendaient. Nous avons logé dans une superbe auberge de jeunesse (Mango Hostel) qui peut accueillir huit personnes tout au plus, ce qui change des backpackers qui accueillent des centaines de personnes (des jeunes bruyants pour la plupart). On se sentait comme à la maison et on a pu recharger les batteries. Dès le lendemain de notre fatiguant voyage en train, nous prenions le bateau a 6h45 pour nous rendre à Fraser Island, la plus grande ile de sable au monde classée au patrimoine mondial. Dans notre bus/camion 4×4, nous avons roulé à travers la foret tropicale puis sur la plage. Nous avons longé l’océan pacifique pendant des kilomètres sous un grand soleil, un véritable régal pour les yeux ! Les dingos étaient même au rendez-vous sur la plage. Gilles s’est aussi baigné dans le Lac Mackenzie dont l’eau était plus cristalline que chaude.



Nous mettions ensuite le cap sur Brisbane ou nous avons seulement passé une journée à nous promener dans la ville que nous avons trouvée assez agréable ; nous avions l’impression de revenir (enfin !) à la civilisation. Petite explication : mis à part le superbe accueil que nous ont réservé nos hôtes à Cairns, notre expérience avec les Australiens est assez décevante, nous trouvons qu’ils ont un manque de savoir-vivre et ne sont pas spécialement accueillants, surtout comparés à leurs voisins néo-zélandais.
Nous avons aussi profité de la journée pour préparer la suite du voyage en Australie et en Amérique du Sud : nous avons avancé notre départ pour Santiago du Chili de quinze jours parce que nous sommes en réel manque de dépaysement après ces trois mois passés en Nouvelle-Zélande et en Australie et nous voulons profiter au maximum des deux mois de voyage qu’il nous reste avant notre retour en France prévu le 17 aout.

Après plus de 14 heures de train, nous faisions une brève escale d’une nuit à Sydney (pas de chance, encore dans un backpacker bruyant et sale en plus !) pour reprendre le train le lendemain matin pour la petite ville de Katoomba dans les Blue Mountains. Les prévisions météo étant au beau fixe pour ce week-end du 12 et 13 juin, nous nous sommes dit qu’un bol d’air frais des montagnes nous ferait le plus grand bien avant de visiter Sydney pendant quatre jours. Pour la première fois depuis très longtemps, nous avons eu froid ! Mais la météo n’avait pas menti : un grand soleil était au rendez-vous et il s’est mis à faire doux en milieu de journée. Au programme pour le week-end : petites randos et repos dans notre super backpacker ( The Flying Fox) fréquenté par des fans de rando d’un âge plus mûr que la moyenne des autres backpackers du pays, les jeunes fêtards de la côte Est ne s’aventurant pas dans ce genre de contrée (à deux heures de Sydney en train seulement) pour notre plus grand bonheur! Le Parc National des Blue Mountains est magnifique : il y a bien sur des paysages de montagnes à perte de vue mais aussi des falaises et des cascades impressionnantes.


Le lundi matin, nous mettions le cap sur Sydney ou nous avons passé trois journées fantastiques. D’abord le soleil était encore une fois de la partie (petit rappel : nous sommes en hiver et il pleut beaucoup normalement) et nous avons tout simplement adoré cette ville. Sydney est un régal architectural où on trouve un savant équilibre de parcs, de plages et de gratte-ciels. Nous avons fait de longues marches en ville, dans le jardin botanique et autour de l’opéra.



Nous avons aussi passé une journée a Bondi Beach où nous avons longé la falaise à pied sur près de cinq kilomètres. Et à notre plus grande surprise, nous avons enfin vu une baleine depuis la falaise ! A quelques centaines de mètres de nous, elle a fait deux sauts magnifiques hors de l’eau puis a nagé tranquillement. Un vrai cadeau en cette fin de séjour en Océanie (pas de photo malheureusement).

Que retiendrons-nous de notre séjour en Australie ?
Lorsque nous avons décidé de faire ce tour du monde, nous avons fait une liste de pays que nous désirions visiter. Nous nous sommes aussi dit « quitte à partir longtemps, autant partir loin, qui sait si nous aurons le temps et l’argent de revenir dans cette partie du monde ? ». C’est parce que nous avons pu bénéficier d’un billet tour du monde à un prix très raisonnable et que cela ne nous coutait pas plus cher de passer par ce pays que nous n’avons pas hésité longtemps à mettre l’Australie sur notre liste. N’ayant fait que trois heures d’avion depuis Auckland pour rejoindre Melbourne, nous ne nous sommes pas vraiment rendus compte que nous étions très loin de la France. Et ceci explique peut-être le manque de dépaysement que nous avons ressenti tout au long de ce séjour. Nous savions que des pays comme la Nouvelle-Zélande ou l’Australie seraient forcément moins dépaysants que l’Asie ou l’Amérique du Sud. Nous avons vu des paysages magnifiques et uniques et nous nous sommes sentis très privilégiés de pouvoir voyager dans cette partie du monde. Mais avec l’expérience du voyage des huit derniers mois, voir des choses nouvelles tous les jours est presque devenu une routine, c’est tout simplement notre vie. Nous sommes peut-être à un moment du voyage où nous devenons plus exigeants et nous voulons vivre des choses encore plus fortes, surtout avec la date du retour qui approche beaucoup trop rapidement. L’Australie est indéniablement un pays magnifique. Mais il nous a juste manqué un petit quelque chose qui nous pousse à partir plus tôt que prévu et rejoindre le Chili, l’Argentine, la Bolivie et le Pérou.

Du 23 au 27 mai 2010

Prendre le train n’a jamais été une fin en soi à l’exception des trains mythiques comme le Transsibérien ou le Toy Train du Darjeeling. Le Ghan n’a pas la renommée de ces trains mais il fait parti des quelques trains de légende. Il part d’Adélaïde et traverse le désert pour rejoindre Darwin, tout au nord de l’Australie. Nous nous sommes arrêtés à Alice Springs qui est quasiment à mi-chemin, après avoir parcouru quelques 1600 kilomètres durant 26 heures. Confortablement installés dans nos sièges, nous avons bien apprécié le trajet. Nous n’avons pas été épatés par la qualité du service à bord mais le temps est passé relativement vite. Les paysages, bien que peu variés, nous ont offert une excellente introduction à ce que nous allions voir pendant notre séjour dans le Red Centre.

Alice Springs n’a rien d’une ville paradisiaque. Située au milieu de l’Australie, elle rassemble des gens qui n’ont pu s’épanouir ailleurs dans le pays (dixit notre guide) et la boisson semble être leur passe-temps préféré (il n’y a pas grand chose d’autre à faire). Il y a également une importante communauté aborigène dans la région d’Alice Springs et on croise beaucoup d’Aborigènes en ville qui trainent dans les rues, le regard perdu et la démarche nonchalante (ils ont pour la plupart étaient exclus de leur communauté parce qu’ils sont alcooliques – l’alcool étant strictement interdit chez les Aborigènes à cause des ravages qu’il cause). Il en résulte une atmosphère un peu particulière avec laquelle nous n’avons pas spécialement accroché même si l’expérience fut intéressante. Nous étions cependant bien contents de partir dès le lendemain matin de notre arrivée pour un tour de trois jours dans le Centre Rouge. Peu habitués à voyager en tour organisé, nous avons choisi cette option car elle nous semblait être un bon compromis. Partir en excursion vers Uluru en amoureux n’était pas vraiment l’idéal. Entre le prix de la location d’une voiture, le prix prohibitif de l’essence et la conduite dans le désert pendant 1500 kilomètres (surtout la fatigue engendrée), nous étions découragés d’avance.

Bien nous en a pris car nous avons passé trois jours incroyables. Nous avons pris nos marque dans notre groupe de 16 personnes et nous avons même apprécié de rencontrer des gens et partager un peu de notre bonheur avec eux. Notre guide a également joué un rôle important dans la réussite de cette expédition tant elle a été agréable, professionnelle et particulièrement motivée. Voila pour l’impression générale sur notre tour. Mais qu’avons- nous vu vraiment et comment s’est organisé notre périple ?

Après avoir parcouru quelques 500 kilomètres depuis Alice Springs, nous sommes partis en balade dans les Katja Tjutas pendant presque deux heures. Avant d’arriver sur le site même, la vue sur les montagnes vaut à elle seule la traversée du désert (ce ne sont pas des montagnes techniquement parlant mais on va les appeler ainsi).

Il est difficile d’exprimer notre ressenti lors de la balade. D’un coté on a pu admirer le site qui est d’une beauté étonnante : d’énormes montagnes arrondies par le temps et nous avons adoré le rouge de la terre contrastant avec le bleu du ciel et le vert de la végétation présente (a notre grande surprise, il avait beaucoup plu la semaine précédente !) ; d’un autre coté, il y avait quelque chose de très spirituel et chargé de signification pour les Aborigènes. Seulement dix pour cent du site est accessible aux touristes. Pour les Aborigènes, les Olgas (autre nom donné aux Katja Tjutas) sont strictement réservées aux hommes. Aucune femme aborigène n’a donc le droit d’aller sur le site.





Après avoir effectué un dernier arrêt pour admirer les belles formes rondes des Olgas, nous nous sommes dirigés vers Uluru, peut-être le plus célèbre monolithe au monde, en tous les cas, un des symboles de l’Australie. Le coucher de soleil sur The Rock fut en tout point incroyable. Alors que sur les photos on ne voit qu’un gros rocher rouge embrasé par le soleil, une fois sur place, l’impression est vraiment différente. Quelque chose de mystique émane d’Uluru. Malgré la horde de touristes présente, on se sent privilégié de pouvoir être là à le contempler.

Ce sentiment ne sera que renforcé par la balade du lendemain matin, au soleil levant. Seuls (avec notre groupe) sur le chemin, nous avons parcouru les 10.4 kilomètres autour du monolithe. La magie a réellement opéré. Plus encore que la veille, nous avions l’impression de revenir aux origines du monde. Nous avons tous les deux été envahis par un sentiment d’humilité mêlé de respect pour ce rocher si important pour les Aborigènes. Car plus qu’un roc, le site est d’une importance majeure dans la culture aborigène. Si de loin Uluru semble n’être qu’un gros rocher lisse, la promenade nous a permis d’apprécier les différentes formes dessinées par le temps, ou par les animaux selon les légendes aborigènes. De nombreux endroits sont sacrés et constituent des éléments essentiels de l’histoire des ancêtres aborigènes et de lieux de cérémonie. Aux explications géologiques sur la création d’Uluru, nous avons de loin préféré les légendes aborigènes, toujours très imagées et pleines de créativité. Beaucoup de touristes choisissent de faire l’ascension du monolithe ce qui nous a vraiment choqués. Il y a en effet un grand panneau au pied d’Uluru qui explique pourquoi les Aborigènes n’aiment pas que les touristes s’y aventurent. La première raison est qu’il s’agit d’une ascension périlleuse et les Aborigènes se sentent responsables de chaque mort (il y a eu un mort quelques jours avant notre visite) ; la seconde, comme vous l’aurez compris, est qu’Uluru est d’une grande importance spirituelle. On a observé les gens qui montaient sur le monolithe pendant un petit moment : pas un n’a pris la peine de lire le panneau comme s’ils portaient des œillères. Nous avons demandé pourquoi l’ascension n’était pas strictement interdite. Notre guide nous a répondu que ce le sera surement dans quelques années mais que pour l’instant Uluru est une attraction touristique qui rapporte beaucoup (trop ?) d’argent pour que la montée soit interdite. Voila pour Uluru, un site ou il faut être sur place pour ressentir les choses et pleinement entendre ce que la terre a à nous dire.





Dans l’après-midi, après un dernier coup d’oeil sur The Rock, nous sommes partis en direction du Kings Canyon (à 500 kilomètres). Pour vous expliquer un peu le coté logistique, les logements et hôtels dans le désert sont si chers que dans la plupart des tours organisés, les gens dorment dans des camps constitués de tentes et d’une cuisine. Dans notre tour, nous étions également chargés de faire la cuisine et de l’organisation des soirées (notamment la préparation du feu). Bien qu’un peu boyscout à notre gout, les deux soirées ont été assez tranquilles et agréables. La deuxième soirée, au pied du Kings Canyon, fut particulièrement sympa. Nous avons fait cuire un damper (sorte de pain au fromage et aux herbes de Provence en forme de pièce montée) qu’ Hannah a préparé puis on l’a mis à cuire dans un gros plat en fonte à même le feu et c’était plutôt bon (et même à refaire de retour a la maison!). Nous avons bien accroché avec quelques personnes du groupe et avons discuté pendant un bon moment autour du feu avant d’aller nous coucher (on s’est tout de même senti un peu vieux parce qu’une bonne partie du groupe était plus jeune que nous).
Le lendemain, (encore un) réveil aux aurores pour marcher dans le Kings Canyon. La encore, balade très très sympa au milieu du canyon. La roche rouge avec ses strates formées par l’activité volcanique il y a des centaines de millions d’années était magnifique. Si le site n’a pas l’aspect mystique d’Uluru, il est par contre beaucoup plus impressionnant (on s’y est senti tout petit !) et nous avons passé un bon moment à longer et surplomber les falaises, monter et descendre les rochers. Notre guide nous en apprendra aussi un peu plus sur la végétation locale qui s’est adaptée au climat et à un milieu assez hostiles.




Après la marche, de nouveau 500 kilomètres nous attendaient pour regagner Alice Springs. Le sommeil s’est alors emparé de nous. Et une fois les au-revoir effectués avec nos collègues de tours, nous nous sommes empressés de partir nous reposer (pour récupérer des trois réveils a 5 heurs du matin) , des images pleins la tête. Voila pour nos trois jours dans le Red Centre, une expérience plus que concluante et que nous avons vraiment beaucoup aimée. Le lendemain nous avons passé une journée pas très palpitante à Alice Springs avant de prendre l’avion pour Cairns (sur la cote Est).
Dans le prochain article, nous relaterons nos aventures sur la grande barrière de corail ainsi que l’accueil d’Andre, Liv et leur petite fille Shanty (rencontrés en Nouvelle Zélande) dans leur maison qui se trouve au milieu de la rainforest (foret tropicale).


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